J’ai pris le départ du Wicklow Way à Dublin, le samedi 1er novembre 2025, à 2h20 du matin.
Le sac était bien chargé, mais juste avec le nécessaire pour cette distance une distance que je connais bien, ayant déjà participé à des ultras de plus de 200 km.
Contenu alimentaire :
5 compotes, 5 barres NAAK, 4 gels café, 1 pochette de pastilles de sel.
Dans le sac :
1 surpantalon, 1 coupe-vent, des piles de rechange pour la frontale, 1 couverture de survie, 1 bande adhésive de pansement, 1 paire de chaussettes et de la crème hydratante.
En plus :
Téléphone en poche + 1 batterie externe.
1 gourde supplémentaire pour pouvoir remplir et boire sur les points d’eau.
Le départ s’est fait calmement, dans la nuit, avec des points d’eau repérés en amont, environ tous les 30 à 40 km.
Sur Internet, on peut facilement trouver à l’avance les informations concernant les points d’eau présents sur le parcours, ce qui permet de gérer sa consommation et d’avoir une idée des endroits où se ravitailler.
Une seule fois, je me suis retrouvé sans eau et vraiment assoiffé. J’ai attendu d’être le plus haut possible et j’ai rempli mes gourdes dans une source ce qui n’est pas conseillé du tout, mais j’ai pris le risque…
J’ai marqué des pauses tous les 10 à 15 km pour m’asseoir quelques minutes, boire, manger un morceau et repartir.
À mi-parcours, j’ai changé de paire de chaussettes et remis de la crème un peu partout.
J’ai réalisé la totalité du parcours sans problème majeur. Une cheville a vrillé au 15e km, mais la douleur a fini par passer, et j’ai pu continuer à avancer.
Zéro assistance sur le parcours : l’objectif était de réussir à le faire en autonomie complète.
J’avais simplement un ami à Dublin, joignable en cas de gros problème. Il est passé me voir deux ou trois fois sur le trajet et est venu me récupérer à l’arrivée, mais il était hors de question de profiter de sa présence pour qu’il m’apporte des vivres.
Je connaissais la distance, et je n’avais aucune crainte quant à ma capacité à la parcourir en autosuffisance ce n’est pas la première aventure de ce genre.
À l’arrivée, il me restait même encore de la nourriture. Le froid et la pluie font consommer un peu moins.
C’était une aventure incroyable.
Pendant plus de 16 heures, je n’ai quasiment croisé personne à part beaucoup d’animaux.
Comme une impression que la terre avait été vidée de tous les êtres humains, et que je me retrouvais seul dans la nature, face à moi-même.